Le camp occidental

Le camp occidental derrière les États-Unis proclame son attachement au capitalisme. Le plan Marshall (1948) distribue jusqu’en 1952 plus de 12 milliards de dollars aux européens de l’Ouest. Les américains les encouragent à s’unir. L’OTAN (1950) constitue l’alliance militaire du camp occidental en Europe. Les américains étendent leur réseau d’alliances ; les pactes se multiplient avec Eisenhower, ils impliquent des bases militaires. Cette politique s’accompagne aux États-Unis du maccarthysme. L’endiguement est doublé d’une stratégie de dissuasion dite des « représailles massives » adoptée en 1954 : les États-Unis sont prêts à utiliser l’arme nucléaire.

Le bloc de l’Est

Le bloc communiste se met en place plus lentement. En URSS, Staline impose une seconde terreur. Dans les démocraties populaires, des contraintes identiques sont appliquées. L’exception yougoslave faisant des émules, pour écraser les déviations nationales, Staline déclenche une terrible répression de 1948 à 1952 ; après sa mort, l’Armée Rouge écrase la révolte de Berlin-Est (juin 1953). La coordination des blocs est assurée à trois niveaux :

  • Le Kominform coordonne la propagande : de nombreux intellectuels occidentaux se laissent prendre au piège du pacifisme socialiste (appel de Stockholm en 1950).
  • Le CAEM organise en 1949 les échanges entre les démocraties populaires et l’URSS ; il impose une spécialisation économique par pays : la Hongrie livre surtout des produits agricoles, des pays déjà industrialisés (Tchécoslovaquie, RDA) fournissent des produits manufacturés.
  • Le système d’alliances militaires ne débouche qu’en 1955 sur le pacte de Varsovie (commandement soviétique, armement uniformisé). L’URSS signe aussi un traité avec la Chine populaire en 1950.

Catégorisé: